Géographie, Localisation.
Salon-de-Provence est à 52 km de Marseille, à 35 km d'Aix-en-Provence, à 40 km d'Arles, à 75 km de Nîmes, et à 55 km d'Avignon.
Communes limitrophes.
Sept communes, huit en incluant un quadripoint avec Miramas, sont limitrophes de Salon-de-Provence :
• Eyguières,
• Lamanon,
• Aurons,
• Saint-Martin-de-Crau,
• Pélissanne,
• Miramas,
• Par un quadripoint :
• Grans,
• Lançon-Provence.
Géologie et relief.
Salon-de-Provence se distingue par son centre-ville situé sur un plat, et son château de l'Emperi bâti sur une colline (le Puech), dominant ce centre-ville.
Néanmoins, l'Est de Salon-de-Provence, à partir du quartier des Viougues, est surélevé.
De plus, Salon-de-Provence est entourée par des failles sismogènes : (Trévaresse, Le Luberon).
Hydrographie.
Le territoire de la commune est traversé du nord au sud par le canal EDF, ou canal usinier de la Durance, un canal d'irrigation, d'adduction d'eau potable et de production électrique construit par Électricité de France, alimenté par une grande partie des eaux de la Durance.
Il passe à l'Est du centre-ville.
Au sud-est de celui-ci, dans le quartier de la Croix-Blanche, est implantée sur le cours du canal la centrale hydroélectrique de Salon-de-Provence.
Le territoire de Salon-de-Provence est parcouru par plusieurs autres canaux de moindre importance.
Peu avant de quitter Salon-de-Provence, le canal EDF franchit quasiment perpendiculairement le lit du fleuve côtier Touloubre (qui s'écoule sous lui par un large conduit), un cours d'eau naturel qui traverse, du nord-est ? vers le sud-ouest, la partie sud de la commune.
Climat.
Le climat de Salon-de-Provence est méditerranéen.
Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1938 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques.
Toponymie.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa Salone au IXe siècle, Castro Sellone en 964, de Sellone en 1153, Selon au XVIe siècle.
Le Selon de Provença est devenu un Salon-de-Provence en français.
Le nom de cette commune en occitan provençal est Selon de Provença selon la norme classique, ou Seloun de Prouvènço selon la norme mistralienne.
Lors de la délibération du 20 juin 1918, M. le maire exprime le désir de voir un nom de complément à celui de Salon en raison des similitudes qui existent.
En effet plusieurs communes ont le nom de Salon et il en résulte assez fréquemment des fausses directions de correspondances.
M. le maire propose d'adopter le nom de Salon-de-Provence et le conseil municipal à l'unanimité accepte cette requête.
En occitan provençal (norme mistralienne), le gentilé est Selounen (au masculin singulier), et Selounenco (au féminin singulier).
En français, la salonenque est le nom d'une variété d'olive.
HISTOIRE.
Période romaine
L'histoire de Salon-de-Provence est ancienne.
La voie Aurélienne romaine passe non loin de la ville.
Au niveau du développement économique, on retrouve aussi bien les vestiges d'une industrie traditionnelle de savonnerie, de production rurale et viticole que des activités liées au mouton et à l'huile d'olive.
Moyen Âge.
Salon-de-Provence figure en tant que Villa Salone dans les dénombrements des biens de Saint Sauveur de Marseille en 871, du temps de Carloman et de Rostang d'Arles (tempore Carolomani regis, et Rostagni archiepiscopi Arelatensis), puis est donnée en investiture par Conrad III à l'archevêque d'Arles en 1144.
En 1293, sous l'égide de Rostang de Cabre, furent publiés les statuts municipaux de la ville de Salon-de-Provence.
Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d'Anjou, Catherine de Médicis, sa mère, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.
La ville est aussi célèbre pour Nostradamus, qui y a vécu et y est mort en 1566.
Adam de Craponne, son contemporain, fut un ingénieur français qui permit l'irrigation de la Crau, par la construction du canal qui porte son nom.
Époque contemporaine.
En 1790, elle devient chef-lieu de district.
Le 11 juin 1909, un séisme de magnitude 6, à l'épicentre situé à l'ancien volcan de Beaulieu près de Rognes, cause d'importants dégâts.
Les halles furent construites par une délibération de 1934.
Une zone d'aménagement concerté a été décidée en 1991 avec un vaste complexe immobilier et une salle des fêtes.
L'espace Charles-Trenet est livré en 1995.
Le passage Mendès-France est livré à son tour en 1996.
Le projet de l'aménagement de la place Morgan n'a été élaboré que tardivement, en 2008.
La place est aujourd'hui terminée.
Démographie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'INSEE.
Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de plus de 10000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans.
En 2019, la commune comptait 45386 habitants, en augmentation de 2,54 % par rapport à 2013.
Pour mémoire :
• Les Bouches-du-Rhône : +2,51 %,
• La France, hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments remarquables.
Monuments civils.
La Tour de l'Horloge.
Le château de l'Empéri, dominant la ville ancienne, est le plus grand château médiéval de Provence du XIIe au XIIIe siècle.
Il est encore aujourd'hui un des trois plus grands châteaux forts de Provence, avec le palais des papes d'Avignon et le château de Tarascon.
Mentionné pour la première fois au Xe siècle, le château fut le lieu de résidence préféré des archevêques d'Arles jadis sous la suzeraineté des empereurs romains germaniques, d'où son nom de « Empéri ».
L'archevêque d'Arles Louis Aleman y décéda de la peste le 16 septembre 1450.
De nombreux personnages illustres y séjournèrent dont Frédéric Barberousse, le roi René d'Anjou, François Ier et la reine Claude en 1516.
De la partie médiévale dans la première cour, occupée autrefois par un fossé de 7 mètres de profondeur qui justifiait la présence d'un pont-levis, au XVIe siècle, le château s'embellit d'une exceptionnelle cheminée gothique.
À la Révolution, après la mort du dernier archevêque, le château devient propriété de la ville.
Le tremblement de terre de 1909 endommagea l'édifice, deux tours furent détruites ainsi qu'une partie des remparts.
Le château abrite aujourd'hui le conservatoire ainsi que le musée de l'Empéri, l'une des plus grandes collections d'histoire militaire française au monde.
En 2004, il a accueilli 20930 visiteurs.
C'est aussi dans la grande cour du château que se déroule chaque été le festival international de musique « musique à l'Emperi » (en 2013 du 28 juillet au 8 août, 21:00).
Président : Jérôme Bloch ; directeur artistique : Eric Le Sage.
Le thème sera « Un voyage en Méditerranée », dans le cadre de Marseille - Provence, Capitale Européenne de la Culture 2013.
Concerts également en l'église Saint-Michel à 18 heures, avant le grand concert du soir.
La Grande Fontaine, aussi nommée Fontaine Moussue.
La fontaine existait déjà au XVIe siècle.
Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que les concrétions calcaires, puis la mousse et la végétation se sont développées, lui donnant ainsi la forme d'un champignon.
Malgré un climat tempéré, il arrive que des stalactites se forment lorsqu'il gèle.
La porte de l'Horloge.
Elle fut édifiée sur l'ancienne porte Farreiroux, vestige des remparts, pour remplacer l'horloge de l'église Saint-Michel.
Les travaux débutés en 1626 s'achèvent en 1664.
Sa porte comporte une niche qui abrite une Madone.
L'écusson de « la loi » a remplacé celui du roi, gratté en 1792.
La porte de l'Horloge a entièrement été restaurée en 2004.
La tour est couronnée d'un remarquable campanile en fer forgé.
Le beffroi et la cloche sont classés Monument Historique par arrêté du 30 novembre 1912, tandis que la tour elle-même est inscrite Monument Historique par arrêté du 28 décembre 1926.
La porte du Bourg Neuf.
Un rempart datant du XIIe siècle entourait la ville, plusieurs portes donnaient ainsi accès à la cité.
Celle-ci se trouve à côté de la mairie et donne son nom aux services administratifs situés à côté de la porte.
Sous l'arcade, on peut voir une statue de Vierge noire.
Cette porte a été inscrite monument historique par arrêté du 28 décembre 1926.
À la sortie nord de Salon, le monumental mémorial Jean-Moulin est l'œuvre du sculpteur Marcel Courbier qui effectue là son troisième monument dédié à Jean Moulin.
Mais la thématique a changé.
Le monument de Salon est tout à fait original et ne ressemble à aucun autre.
Ce monument érigé par souscription publique à l'initiative du Comité régional du Mémorial Jean-Moulin, avec le soutien de Laure Moulin, commémore le parachutage de Jean Moulin en Provence, dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942, en compagnie de Raymond Fassin et d'Hervé Montjaret.
Monuments religieux
L'église Saint-Michel.
Classée Monument historique en 1983, elle a été construite au XIIIe siècle et présente un style de transition entre l'art roman et le gothique provençal.
Elle dispose de deux clochers dont un à arcades (dit aussi clocher à peigne), le second fut ajouté au XVe siècle pour recevoir l'horloge de la ville.
Le portail de style roman est remarquable par la qualité de ses sculptures.
En dessous, se trouve l'agneau pascal surmonté d'une croix de Malte portée par une hampe.
Un couteau carolingien et deux diablotins (rappelant que le Mal existe mais qu'il doit rester hors des lieux saints), figurent au sommet de l'arc.
La tour octogonale, côté nord, permet d'appuyer l'hypothèse d'une construction templière.
Lors du festival international de musique « Musique à l'Emperi », les concerts de 18 h ont lieu dans l'église (ceux de 21 h se déroulent au Château). Président : Jérôme Bloch ; directeur : Eric Le Sage. En 2013, du 28 juillet au 8 août. Dans le cadre de Marseille - Provence, Capitale Européenne de la Culture 2013.
La collégiale Saint-Laurent.
Le monument actuel, beaucoup plus vaste, fut édifié sur l'emplacement d'une ancienne chapelle du XIIIe siècle.
L'archevêque d'Arles Jean de Cardonne posa la première pierre le 22 mars 1344 ; les travaux durèrent 100 ans.
L'édifice s'écroula au début du xve siècle ; trente ans après, le cardinal Louis Aleman, archevêque d'Arles, lance la reconstruction qui se terminera en 1480.
L'édifice est érigé en collégiale en 1499.
Elle fut le théâtre de violents combats au cours des guerres de la ligue, notamment durant la bataille avec le duc d'Épernon, chef des ligueurs, qui tenta en vain d'abattre le clocher.
Elle abrite actuellement le tombeau de Nostradamus.
Église Saint-Benoît des Canourgues.
Cabanes en pierre sèche.
Val de Cuech Ouest, cabane en pierre sèche, de plan circulaire et à coupole en retrait par rapport au corps de base.
À quelques minutes du centre-ville, le massif du Tallagard propose quatre sentiers de randonnée (à pied ou en VTT), permettant de découvrir des cabanes en pierre sèche ou bories, d'anciennes terrasses de culture ou bancaous, un chemin muletier, un oratoire, une bergerie, et une table d'orientation au sommet de la colline donnant vue sur le massif des Alpilles, le massif du Luberon, la plaine de la Crau, l'étang de Berre et jusqu'à la Méditerranée.
Salon est connu pour ses grandes cabanes dites « à degrés » : sur un corps de base rectangulaire ou circulaire, s'élèvent, en retrait, un cylindre à fruit (en forme de tronc de cône), puis, toujours en retrait, un deuxième cylindre à fruit ou une calotte.
Il existe aussi des cabanes moins spectaculaires où le corps de base est coiffé simplement d'un cylindre à fruit ou d'une coupole.
Musées.
Le Musée de Salon et de la Crau présente la salle Théodore-Jourdan : cette collection, dont un ensemble de toiles grand format, est un témoignage de la vie pastorale en Provence au XIXe siècle. Entrée gratuite.
Musée de l'Empéri : autrefois résidence des archevêques d'Arles, le château est devenu un lieu unique présentant des collections consacrées à l'histoire militaire française depuis Louis XIV jusqu'à la Grande Guerre.
Maison de Nostradamus : construite autour de cet énigmatique personnage qui scruta le passé, le présent et l'avenir jusqu'en 3797. Découverte de la maison où il vécut de 1547 à 1566 et où il écrivit ses fameuses prophéties.
Musée du savon de Marseille : il retrace l'histoire du savon en Provence, commencée au Moyen Âge.
Savonneries.
• Savonnerie Marius Fabre.
• Savonnerie Rampal-Latour.
• Savonnerie Scham.
Activités et loisirs
Les Flâneries : Visite guidée (gratuite) proposée par l'office de tourisme de Salon-de-Provence.
Centre de vol à voile de la Crau.
Accro Passion : parcours d'accro-branche en plein air.
Les Courses hippiques à l'hippodrome de Salon-de-Provence.
Balade à vélo dans la Crau Verte : la plaine de la Crau est délimitée à l'ouest par la Camargue, au nord par les Alpilles, au sud par la Méditerranée et au sud-est par l'étang de Berre.
Le massif du Tallagard propose quatre sentiers de randonnée à pied ou en VTT : le sentier de la Pastorale, le sentier des Caussiers, le sentier des Agassons et le sentier des Abeilles.
Route des Collines salonaises - le charme en relief du massif des Costes. Cet itinéraire débute à Pélissanne et se termine à Salon-de-Provence - distance estimée : 42 km.
Les marchés de Salon-de-Provence sont organisés les mardis, mercredis, vendredis, samedis et dimanches (le matin uniquement).
Divers Accueil Collectif de Mineurs (ACM) : comme le centre Mosaïque, l'OJS et le PST Animation Loisirs.
Salon de Provence au cinéma.
Salon-de-Provence a été un des lieux de tournage du film « Bienvenue chez les Ch'tis ».
Le personnage principal, Philippe Abrams, receveur des Postes interprété par Kad Merad, travaille à Salon et y habite avant sa demande de mutation ; une scène montre la fontaine moussue.
La ville fut aussi le décor principal de « La Fille du puisatier » de Marcel Pagnol, tourné en 1940, avec Fernandel et Josette Day.